vendredi 27 février 2015

Mindoro et ... retour sur Luzon


Dès le lendemain de mon précédent message, nous avons quitté Boracay et ses plages pour retourner sur l'île de Panay à bord d'un des bangkas, un petit bateau à double balancier. Ces engins ne sont pas vraiment conçus pour transporter des vélos et encore moins avec leur équipement de sacoches! Les vélos ont voyagé couchés sur le toit, hissés là-haut par les marins de service! Par contre, l'embarquement et surtout le débarquement par la passerelle de 50cm de large est un moment un peu stressant! Sitôt de retour sur Panay, nous avons rembarqué, dans un vrai ferry cette fois, pour gagner en 6 heures l'île de Mindoro, la dernière des Visayas pour nous.

Mindoro, à nouveau une île de riz après les îles de canne.
C'est surtout une île très montagneuse, avec des sommets à plus de 2500m et des abrupts qui tombent directement dans la mer, à tel point que la route côtière ne peut pas faire le tour de l'île et qu'au nord, il faut prendre un bateau pour passer de Puerto Galera à l'est à Abra de Ilog à l'ouest. 

Nous nous sommes arrêtés deux jours à Puerto Galera pour profiter de la plage de ... White Beach! Celle-ci n'a rien à voir avec la White Beach de Boracay où nous étions la semaine dernière, mais pour les noms de plages, les philippins ne semblent pas avoir une imagination débordante! 
Ici, le coin est touristique, mais presque exclusivement pour les philippins, en particulier de Manille qui n'est qu'à une centaine de kilomètres. Du coup, l'animation s'en ressent. Soir après soir, juste en bas de notre hôtel, deux bars se livrent à une surenchère acharnée de décibels avec spectacles de jongleurs de feu, d'acrobates, de travestis. Le tout avec la sono à fond, chacun sa musique bien évidemment. Avant minuit, une heure du matin, il vaut mieux avoir les bouchons d'oreilles bien enfoncés!

Et hier, nous avons repris un bangka, un gros cette fois pour rejoindre l'île de Luzon, celle de notre arrivée à Manille. Aujourd'hui, nous avons gravi les 650m de dénivelé pour revenir sur les bords du cratère du volcan Taal à Tagaytay qui avait été notre première étape après le départ de Manille.
A bientôt!



Echantillons!


Ici aussi, l'église est trop petite!




Calapan



Chutes de Tamaraw


L'hôtel à White Beach de Puerto Galera



Maiso à Aninuan


Bangka

Chacun son tour!


Taal, édifices coloniaux




La Bavière (ou Disney) à Tagaytay

Lac Taal

vendredi 20 février 2015

De Negros à Boracay ...

La semaine dernière, je vous ai laissé après notre traversée de l'île de Negros à l'île de Panay.
De là, nous sommes remontés au milieu de l'île jusqu'à la grosse bourgade de Passi city où nous avons trouvé un logement dans l'un des rares hôtels.
C'est samedi, jour des mariages et justement, un se prépare dans l'hôtel. Nous sommes sur la terrasse et nous assistons à tous les préparatifs y compris les séances photos ... et ici, c'est quelque chose. A croire que les philippins apprennent à poser dès le berceau! 
Sur cette île de Panay, nous commençons à trouver quelques restaurants qui ressemblent, par la taille et par le choix à de vrais restaurants. Jusqu'à présent, c'était plutôt des gargotes. Ce soir nous mangeons chez "les trois frères" juste à coté de l'hôtel. Une énorme salle en auvent, au plancher en éclisses de bambous, installée sur pilotis au dessus de la mangrove. Nous sommes au moins 300 à manger là, au son d'un orchestre plutôt au point.
Le lendemain, nous arrivons à Roxas, du moins celui de Panay, car ici les villes "Roxas" sont légions. Il y en a presque sur chaque île!
Notre hôtel est une superbe maison bien traditionnelle en bois, en plein centre ville.
Dans le hall, en ce dimanche après-midi, c'est les évangélistes qui tiennent réunion à grand renfort de slides pour bien marteler les psaumes les plus affriolants! Dans la cathédrale, c'est la messe. La cathédrale est bondée jusque sur le parvis. Nous pouvons juste jeter un coup d'oeil par dessus les têtes! Et le soir, de l'autre côté de la rivière, c'est le muezzin qui appelle! C'est le premier endroit depuis notre départ où nous l'entendons. Il faut dire qu'ici aussi, la partie à dominante musulmane des philippines, c'est à dire Mindinao et Jolo, est un peu leur caillou dans la chaussure!  
Nous gagnons, en passant par Kalibo, Catitlan, le port pour l'embarquement pour Boracay.

Nous voici donc à Boracay, la perle des Philippines. Une petite île en vue de Panay, de 8 ou 10 km de long sur un de large! Tout le tour, des plages, dont la plus fameuse: White beach, longue de 4 km et bordée tout le long, de resorts, guest-houses et restaurants. A l'est, c'est le royaume des sports de vents: kytesurf, wakeboard, là aussi autour des mêmes cartes postales: palmiers et sables blancs. 
Ici, la clientèle, c'est quelques occidentaux, mais surtout chinois et coréens, éventuellement russes.
Hier, c'était le nouvel an chinois, largement fêté avant-hier soir avec buffets spécialisés dans les restaurants et feux d'artifices. 
Du coup, nous sommes là depuis trois jours! Mais, dès demain, on se secoue. Il ne faudrait pas s'endormir dans ces délices de Capoue!

A bientôt



Roxas


Toujours une histoire de cycle, on n'y échappe pas!

Délices philippins


Quand ça souffle, ça souffle!


Et une traversée, une!

Boracay




Happy new year!






Rolling bulle





vendredi 13 février 2015

De l'île de Cebu à l'île de Panay en passant par Negros

Le périple se poursuit.
Nous avons fait, depuis le dernier message, une bonne partie du tour de l'île de Cebu en longeant la côte est jusqu'à Santander, une côte superbe! De là, remontée par la côte ouest jusqu'à Moalboal. 
C'est dimanche et ici, le dimanche c'est le jour du cochon! Dès l'aurore, la bête est abattue et débitée dans la foulée. Comme il n'est pas question de préparer boudin, saucisses, ventrèche ou autres jambons, tout est immédiatement découpé sur un étal de fortune devant une gargotte quelconque. Avec la file des ménagères qui viennent s'approvisionner et les abats, foie, poumons, tripes qui sont récupérés par quelque grossiste, c'est un spectacle dominical peu banal!
De Malboal, nous embarquons pour l'île de Negros à quelques encablures. Nous débarquons à Negros ... au milieu de nulle part, c'est à dire sur la côte à 15 km de la première ville. Route jusqu'à Vallehermoso, notre première étape sur l'île. A Vallehermoso, nous nous posons dans une guesthouse bien proprette tenue par un australien et son épouse philippine, gentiment décorée (la guesthouse) de kangourous et de scènes aborigènes. L'exotisme à la philippine!

Negros, c'est l'île de la canne à sucre avec des champs de canne à perte de vue, et à tous les stades de maturité. Pour nous c'est surtout des théories de camions chargés au bord des champs et qui vont livrer dans les raffineries. Et dernier point, non des moindres, ce sont les routes défoncées par le passage de tous ces charrois!
Au cours d'une étape à Manapla, une petite bourgade de rien du tout, nous tombons dans l'après-midi, sur une arène de combats de coqs. Pour y aller, c'est surtout l'oreille qui nous guide, à la clameur qui monte lors des paris dans les minutes qui précèdent le combat. 
Dans les coulisses, c'est à dire, à côté du barnum qui tient lieu d'arène, nous découvrons ... l'hôpital des coqs! Jusque là, je croyais que le perdant était mort et finissait dans la casserole. C'est vrai pour certains, mais il y en a qui en réchappent. Il y a ici deux "chirurgiens" qui les remettent sur pattes. Couture dedans, tirage de la peau et couture, le tout à grand renfort de mercurochrome, pommade antiseptique pour les plaies des ongles, bandages, pansements ! On secoue un peu tout ça, et la bestiole qui la minute avant était yeux clos et tête pendante, sans aucune réaction aux aiguilles ouvre un oeil rond, frétille un peu ... et se retrouve sur ses pattes comme si de rien n'était. Je ne connais pas les suites opératoires mais la vitalité du réveil augure bien de la suite!
Nous finissons par atteindre la seconde ville la plus importante de l'île, Bacolod, où nous décidons d'aller demander notre deuxième (et surtout dernière!) prolongation de visa. Je vais vous faire grâce des étapes, d'autant que je vous ai déjà raconté le premier épisode. Entre la traversée de la ville pour faire des photos aux normes philippines, les photos à la webcam, les empreintes des 10 doigts, les photocopies avant et après visa, c'est une plaisanterie qui dure plus de trois heures, heureusement dans une ville pas du tout touristique et où ils peuvent s'occuper de nous en exclusivité. Il faut dire qu'avec les 140 euros que ça coûte, ça justifie les deux ou trois personnes qui nous bichonnent!! La bureaucratie française est trop lourde, dites-vous!
Et aujourd'hui, nous venons de traverser et d'arriver à Iloilo, la capitale de Panay.

A bientôt!





Dimanche, pèle-porc!





Guesthouse australo-philippine



Rechapage

Eglise de Vito (Negros)

Reconversion en vue?




Coqs ...

... et poissons!

Raffinerie


Bacolod