lundi 30 mars 2015

Les Philippines ... c'est fini!

Et voilà, tout a une fin, même notre périple dans les multiples îles des Philippines.

Nous sommes de retour à Manille où nous passons nos dernières heures avant le long voyage de retour qui va nous ramener en France, de Manille à l'aéroport de Taipei, puis de Taipei à Amsterdam et enfin d'Amsterdam à Toulouse.

Nos vélos sont emballés, prêts à partir, grâce à l'obligeance d'un ami d'un ami d'André, installé depuis 33 ans aux Philippines où il dirige le Makati Football Club. Cet ami d'ami s'est démené comme un beau diable pour se procurer des cartons d'emballage de vélos chez un cycliste. Il nous a porté le tout dans notre pension, avec même les rouleaux de scotch pour consolider l'ensemble. Merci Tomas!

Au final, à l'issue de plus de 3700 km sur ses routes, nous commençons à avoir une bonne idée du pays, de la variété et des particularismes de ses principales îles: le sud de Luzon, Samar, Leyte, Bohol, Cebu, Negros, Panay, Mindoro et pour terminer le nord de Luzon. Restera le regret de ne pas été à Palawan (trop loin!) et à Mindanao (peu sûr!).

A bientôt pour une autre destination!

Mieux vaut tard que jamais: la carte des Philippines ...




Samedi, jour des mariages!



Préparation des rameaux. Ici, des palmes!

La messe des rameaux à l'église de Quiapo

Manille, le long de la baie





vendredi 27 mars 2015

retour vers Manille ...

De Rosario où je vous ai laissé la semaine dernière, nous avons attaqué la rude montée vers Baguio.

Baguio, c'est LA station climatique des Philippines. Située à 1500m d'altitude, la ville a un petit air de Cauterets. En fait, c'est une création américaine du début du XXième siècle. Aujourd'hui, c'est une ville de plus de 300 000 habitants et un gros pôle étudiant avec quelques belles promenades dans les environs.

Dans la banlieue, nous avons visité le village Tam-awan où ont été réunies huit maisons traditionnelles ifugao et deux huttes octogonales kalinga démontées et reconstruites à l'instigation d'une fondation dirigée par le célèbre artiste Benedicto Reyes Cabrera dit BenCab.

J'ai également visité le superbe musée de ce fameux BenCab, perdu au fin fond des barangays (hameaux) de Baguio. On s'attend à tout après une demi-heure de jeepney, sauf à tomber sur cette structure ultra-moderne, inspirée par les terrasses de rizières. A l'intérieur, peintures et sculptures du maître et aussi une belle collections d'objets ifugao, de statues en bois de divinités animistes et autres bohols.

De Baguio, longue redescente sur la plaine (30km sans un coup de pédale ou presque, ça vous marque un cycliste!) et route plate jusqu'à Angeles.

En dehors d'être le siège de la base aérienne américaine Clark et de conserver de cette époque une vie nocturne trépidante et des kyrielles de bars, karaokés, pool dance, les filles ... et les matous qui vont avec, Angeles est surtout surplombé par le volcan Pinatubo.
J'ai relu hier soir quelques éléments sur la dernière éruption dont bon nombre d'entre vous ont du garder le souvenir.
En deux mois d'éruption, en 1991, le volcan a fait un millier de morts, a expulsé 10 km3 de cendres et de scories jusqu'à 40km dans la stratosphère. Par un phénomène où je n'ai pas tout compris, la terre entière à été couverte par un aérosol du à la transformation de je ne sais quelle molécule. Résultat: ce nuage a fait plusieurs fois le tour de la terre, à voilé l'ensoleillement et nous a fait perdre pour quelques années ... 0,6°. Il est temps d'arrêter les feux de cheminée!
En tout cas, les traces de 1991 sont encore bien visibles, aussi bien sur les flancs du volcan avec les coulées dans la cendre volcanique (le lahar) que sur les bords des routes de la région recouverts de ce sable cendreux.

Et ce soir, nous sommes ... à une petite étape de Manille, pour ainsi dire dans la banlieue.

A bientôt!


Coin de rue ... un vrai!


Baguio


Tam-Awan


Musée BenCab





Dépiquage ... du riz

Marchand ambulant



Réparateur ... et ses aides!


Angelès

Volcan Arayat (Angeles)

Le Pinatubo (vous n'aurez pas mieux, même sur les pentes on ne voyait rien!)


San Fernando, en attendant la semaine sainte!


vendredi 20 mars 2015

de Banaue à Baguio!


La semaine dernière, je vous ai laissé à Sagada, bien perché dans la montagne.

De là, nous sommes redescendus vers Bontoc, une grande descente sur les freins qui a bien justifié le sentiment que j'avais eu deux jours avant: ça grimpait dur!

Et d'ailleurs, dès la sortie de Bontoc, et pour ne pas perdre les bonnes habitudes, nous attaquons une montée sévère qui va nous amener, de vallées en vallées, la plupart aménagées en terrasses, jusqu'aux portes du pays Ifugao. 

C'est toute une région bien enclavée où les ifugaos traînent une réputation de coupeurs de têtes, bien que les dernières coupées semblent remonter au début du vingtième siècle.

Ce qui caractérise vraiment le pays, ce sont les aménagements millénaires de terrasses pour la culture du riz. C'est un travail de titans qui a permis d'arracher ces multitudes de petits jardinets à la montagne au prix de kilomètres de murs et de levées de terre. Au gré du relief, ils ont réussi à obtenir des quantités de parcelles rigoureusement plates pour l'irrigation, certaines d'une bonne surface, mais d'autres qui ne dépassent pas les deux mètres de large. Pour l'essentiel, il n'y a que les pieds et les mains de l'homme qui passent ici!

Après le passage d'un col à quasiment 2000m, bien protégé par un poste militaire qui s'apparente furieusement à un château médiéval d'avant l'an mil avec ses palissades de bois et son pseudo-donjon de surveillance en bois, nous amorçons la descente sur Banaue.

La vallée de Banaue est un amphithéâtre entièrement aménagé en terrasses, classée au patrimoine de l'humanité.

Ville touristique bien sûr avec beaucoup de français, belges et autres espagnols...

Depuis Banaue, nous sommes aller visiter, par une large boucle moitié en vélo, moitié à pied, les rizières en terrasses de Batad et de Bangaan.

Batad est particulièrement impressionnant. Déjà, de la seule route, il faut gravir un col pour arriver en surplomb de la vallée. Ils ont réussi à accrocher une route jusqu'au col, mais à partir de là, c'est, pour quelques lunes encore, un sentier de montagne qui conduit au village. Tout petit, isolé au fond de sa vallée, surplombé par des centaines de terrasses, sans route et jusqu'il y a peu sans électricité, le village s'ouvre ou plutôt s'entrouvre au monde! De là, par une longue randonnée sur les murs des rizières ou à flanc de montagne, nous sommes revenus sur l'unique route qui surplombe Bangaan, avec des vues à couper le souffle dont vous pourrez avoir une petite idée par les photos.

Après Banaue, nous nous sommes retrouvés devant un dilemme: soit traverser la chaîne de montagne en deux ou trois jours sans aucune information pour l'eau, la nourriture ou le couchage, soit effectuer un grand tour pour rejoindre Baguio par des endroits plus civilisés.

Nous avons choisi la deuxième option et demain, nous devrions arriver à Baguio qui est paraît-il un refuge climatique sur les hauteurs, au milieu des pins et à l'écart de la chaleur étouffante des plaines.

A bientôt!


Bulol, gardiens du riz


Un Ifugao 



Maligcong

Au col!

Descente sur Banaue

Départ pour Mayoyao

Banaue

Batad




Bangaan

Toujours les bulol, les génies du riz!

Séchage du riz sur les bords de route

Fish spa (j'ai les pieds tout neufs!)




Urdaneta


Rosario