mardi 30 septembre 2014

... Boukhara, Khiva et le Kharezm


Nous voici donc dans la mythique Boukhara!
La ville est une grosse oasis perdue dans le désert du Kyzylkoum. Il faut être arrivé par la route pour bien réaliser que l'on est en fait entouré de déserts et que cette ville verdoyante qui se paye le luxe d'être traversée de canaux est perdue au milieu des cailloux et du sable.
Ville phare du temps de la route de la soie, elle est devenue capitale du khanat de Boukhara avec une belle brochette de seigneurs pas très recommandables jusqu'à devenir protectorat russe, puis République populaire de Boukhara en 1921 et enfin de se dissoudre dans la RSS d'Ouzbékistan en 1924.
C'est, parait-il, la ville sainte d'Asie centrale, ce qui semble assez plausible au vu du nombre de mosquées, madrasas et autres kanakas. Toute la vieille ville est couverte de monuments, mais avec moins de recherche ostentatoire qu'à Samarcande. Un centre ville, la place de Lyab-i-Haouz avec des arbres et un grand bassin, la mosquée et le minaret Kalon à cinq minutes et, encore cinq minutes plus loin, la forteresse l'Ark. Entre ces points et aux alentours, une foule de madrasas, de mausolées et de bazars. Et toujours une profusion de façades couvertes de faïences.
De Boukhara, traversée d’une bonne partie du désert du Kyzylkoum et nous arrivons dans une région radicalement différente : le Kharezm. Ici, nous sommes déjà dans le delta de l’Amou-Daria. Grande plaine, vergers, champs de coton, fruitiers, rizières et bien sûr, une myriade de canaux et de conduites forcées. Ce delta a été habité pendant des millénaires. Il en reste des ruines de villes et de forts particulièrement pittoresques et la région est appelée Elliq Qala, « cinquante forteresses ». En ce qui nous concerne, nous en avons visité trois !
La capitale du Kharezm est Ourgentch, mais la ville à voir est Khiva, notre dernière « perle » sur la route de la soie. Et une ville qui faisait autrefois frémir dans les veillées des chaumières : c’était encore un grand marché d’esclaves au XIXème siècle !
Aujourd’hui, c’est plus calme ! La vieille ville a été préservée dans sa totalité dans ses remparts d’adobe et est une ville musée bondée de palais, de mosquées, de tombeaux, de madrasas et de minarets.
 
A bientôt ...

Boukhara

Nasreddine Hodja




Char Minar

en route pour la mosquée

Bazar Taq-i-Sarrafon

Minaret Kalon









Mosquée Kalon

l'Ark


Mausolée de Chachma-Ayub

Mausolée d'Ismaïl Samani


Palais d'été de l'émir


quand même une sacré référence!

ramassage du coton


l'Amou-Daria

Khiva



les remparts de Khiva


toujours l'Amou-Daria ... l'Oxus pour ceux qui préfèrent!

restaurations à Qyzyl-Qala


minois ouzbeks

Topraq Qala, berceau du zoroastrisme

Ayaz-Qala


 

Khiva







 
 

samedi 27 septembre 2014

... Samarcande!

Samarcande !
Certainement une perle de notre périple.
 C’est une grosse ville, moitié ville neuve développée sous la domination des russes durant 120 ans, et le reste,c’est  la Samarcande de la route de la soie, même si Gengis Khan n’a pas laissé grand chose de la ville à cette époque. Heureusement Timour ou plutôt Timour Lang, ou Tamerlan si le nom vous est plus familier, et ses descendants, ont  décidé d’en faire la capitale de leur empire des steppes dès 1370. Et la splendeur que nous découvrons aujourd’hui date de cette époque. Certes, on peut trouver que les ouzbeks et leurs amis les russes ont  eu la main un peu lourde dans la restauration des madrasas, mosquées et autres mausolées … et surtout dans l’aménagement des alentours, où ils n’hésitent pas à raser des quartiers entiers pour tracer des allées et des perspectives somptueuses, mais au détriment de la vie qui autrefois devait grouiller autour de tous ces monuments.
Pour autant , l’ensemble est vraiment somptueux. Le Registan en est le joyau avec sa mosquée et ses deux madrasas entiérement couvertes de faïence. Mais que dire de la mosquée de Bibi Khanoum, au début du XX, un tas de terre et aujourd’hui comme neuve, ou presque !
Autre ensemble extraordinaire, le Chah-I-Zinde sur la colline d’Afrasiab. Une avenue de tombeaux timourides autour du tombeau de Qusam ibn-Abbas, le cousin de Mahomet et bien sûr lieu saint. C’est une débauche d’édifices couverts de majoliques.
A travers la ville, encore une foule de monuments, dont le tombeau de Tamerlan qui n’a jamais regagné la crypte qui lui était préparée à Shakhrisabz à 90 km de Samarcande.
Shakhbrisabz, nous y sommes passés quelques heures sur la route de Boukhara. Ici, c’est le palais Ak Saraï, palais d'été de Timour, soigneusement démoli un siècle après sa mort, et quelques mausolées, entre autre celui de Jehangir, le fils favori de Timour mort prématurement. Mais surtout, Shakhbrisabz, c’est surtout aujourd’hui, une réplique assez réaliste d’Hiroshima! Tout le centre ville est défoncé, les gens pataugent dans 10cm de poussière, les maisons sont éventrées sur 20 m de chaque coté des avenues. Et tout ça, pour faire quelque chose de bien rutilant: rues pavées sur 200m de large, gazon, bassin. Bref, le grand jeu comme à Samarcande. Il paraît que ce sera fini dans 5 ans. En attendant, bon courage pour les locaux et tous les petits vendeurs, qui tous n’auront pas leur place dans le paradis touristique à venir !
A bientôt à Boukhara ...



sourire ouzbek
 
"TGV" ouzbek


drapeau ouzbek

Le Régistan

madrasa d'Ulug Beg - madrasa Tilia Kari - madrasa Chir Dor











mosquée Bibi Khanoum
 


madrasa Tilia Kari



Chah-I-Zinde





 
la vieille ville



Timour


devant le Gour Emir

préparation du plov, plat national

au centre, Tamerlan


mosquée Khodja Abdi Darun
 
Ishratkhana, avant restauration

et en prime, son et lumière sur le Registan!

Shakhrisabz



mausolée de Jehangir et crypte de Tamerlan



Ak Saraï