Cusco est vraiment le centre névralgique du tourisme au Pérou.
L'essentiel de la population en vit et quasi tous les jeunes font des études de tourisme.
Il faut dire que l'offre est large!
Le Machu Picchu bien sûr, mais aussi la vallée sacrée et ses merveilles, et l'ensemble des treks des environs. Autrefois, c'était le chemin de l'Inca avec son arrivée triomphale à la puerta del sol du Machu Picchu dans les premiers rayons du soleil du matin!
Aujourd'hui que le Machu est devenu une attraction touristique réglementée comme un vote électoral, et surtout hors de prix puisque tout le monde veut faire ses choux gras de cette aubaine: la municipalité, les agences, les compagnies de train et, très loin derrière, les porteurs, guides et autres professionnels sur le terrain. Le total est proprement effrayant. Et pourtant ... incontournable! (Merci les Incas!).
Pour ma part, comme j'étais allé au Machu lors de mon dernier périple, j'ai décidé de sortir des sentiers battus et d'aller à Chaquequirao.
Choquequirao, c'est Machu Picchu bis, una ciudad perdida comme Machu, située sur une crête à plus de 3000m. Les ruines sont grandioses. Elles s'étagent à flanc de montagne, presque à l'aplomb du rio Apurimac qui coule, ou plutôt dévale 1700m plus bas, entourées de sommets, pour certains enneigés, qui culminent à 5500m.
Sacré spectacle!
Et surtout, Choquequirao est nettement, mais alors nettement moins fréquenté que le Machu Picchu! Pour cause, Choquequirao se gagne: on ne peut y aller qu'à pied, en 4 jours de marche avec des montées et des descentes ... intéressantes!! Comme il faut traverser l'Apurimac, il faut bien descendre et remonter le cañon!!
Une belle randonnée!
De là, une grosse nuit de bus sur le chemin du retour jusqu'à Nasca.
Une véritable agression à l'arrivée du bus de toutes les agences qui veulent vous vendre le vol mythique, mais aussi l'hôtel, l'accès au mirador, des géoglyphes plus ou moins connus etc, etc. Le tout en braillant à celui qui arrivera le mieux à fixer, ne serais-ce qu'une seconde, notre attention!
J'ai donc revisité le cementerio de Chauchilla. C'est un gigantesque cimetière des Nascas dans un désert d'une aridité quasi-absolue.
Ils enterraient leurs morts bardés de tissus, entourés de céramiques et enveloppés dans un fardo fait de grosses bourres de coton plus ou moins tressées en cordage. Vu le sécheresse du climat, les corps se sont momifiès et les choses sont, presque, restées en l'état. Presque, parce que, surtout les deux derniers siècles, les huaqueros (pilleurs des lieux sacrés: huacas) se sont occupés du site.
Armés d'une tige métallique, ils ont largement dévasté le site qui ressemble à un champ bombardé.
Là ou la barre s'enfonce, on creuse! On tire la momie de la cavité, on pille les céramiques, on déroule un peu le coton pour récupérer les tissus et on bazarde ce qui reste à coté. Et le site est couvert d'os et de bourres de coton qui, vu l'aridité, vont encore perdurer quelques siècles!
Quelques tombes ont été sauvées. Les momies sont là, en position accroupie dans le fond de la fosse en "arcilla", adobe plus ou moins cuite. La plupart arborent des locks de plusieurs mètres, à faire pâlir de jalousie Jimmy Endricks.
Un petit tour au mirador dressé juste à coté de la panaméricaine qui traverse très proprement la figure du lézard (lagarto). Une excuse pour eux: à l'époque de la construction de la route, ils ne savaient même pas que les figures existaient puisqu'on ne peut les voir que de haut!
Un peu plus loin, le mirador de Palpa permet de voir d'autre glyphes qui eux, sont de la civilisation Paracas, antérieure de 4 siècles aux Nazcas.
Impossible de parler des lignes de Nasca sans évoquer Maria Reiche, une allemande qui a consacré sa vie à préserver et essayer de comprendre la signification des lignes et des figures. Nazca lui doit une fière chandelle. Sans elle, cette poule aux oeufs d'or que sont aujourd'hui les lignes serait probablement bien malade!
Maria Reiche a échafaudé des théories pour la compréhension de Nazca. Elle y voit un genre de calendrier astronomique, d'autres ont remarqué que nombre de lignes pointaient sur le rio ou des sources, donc un culte lié à l'eau. Et enfin, un nombre non négligeable y voit une évidente influence, dans la réalisation ou dans l'attente, des extra-terrestres! Why not!
Et enfin, le bouquet final, un tour en avionnette au dessus des lignes. On passe, l'avion bien incliné pour que le coté droit puisse photographier et ... rebelote pour le coté gauche... Et on recommence pour la figure suivante! Bon, je n'ai pas été malade, contrairement à certains de mes commensaux, mais au bout de 5 minutes, j'imagine que j'étais plus vert que rose!
Je me demande si je ne manquais pas un peu de concentration pour les photos! C'est sûr que je n'ai rien de Yann-Arthus Bertrand! Elles sont pitoyables ... mais je les mets quand même!
A bientôt ...
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Procession à San Francisco |
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Mercado San Pedro |
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Maison coloniales sur murs incas |
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Santo Domingo sur les murs incas de Quoricancha |
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La pierre aux douze angles |
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Pachacutec, neuvième Inca et grand constructeur |
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Tombomachay, les bains de l'Inca |
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Pukapukara |
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Q'enqo |
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Saqsaywaman le temple-forteresse qui domine Cusco |
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En route pour Choquequirao |
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L'Apurimac ... et ... ce qui reste du premier pont suspendu |
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Rencontre intéressante avec une tarentule! |
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Orchidée |
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Les cultures en terrasse de Choquequirao |
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Choquequirao |
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avec Aquino, notre guide |
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géoglyphe de Palpa |
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cimenterio de Chauchilla |
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les lignes, c'est ça! |
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Survol des lignes en avionnette |
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la baleine |
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Figure géométrique |
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Le cosmonaute |
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Le chien |
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Un bout du condor |
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Le perroquet |
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La fleur |
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Les mains |
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Le singe |
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tout à fait en haut, à gauche, les aqueducs de Cantalloc ! |
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Là, tout le monde sourit. C'était moins flagrant 1/4 d'heure avant! |