samedi 2 mars 2013

Cali, San Augustin, une route ... aventureuse!

Une semaine de suspense et de rebondissements! 
Je vous ai laissé alors que nous allions partir pour la côte pacifique vers Buenaventura. Après 3h30 de bus pour couvrir les 130 km qui nous séparaient de la côte, nous avons donc été en lancha jusqu'à Juanchaco, un village de bois et de tôle au bord du Pacifique. De là, quelques kilomètres à pied pour atteindre Ladrilleros et sa plage, village tout aussi perdu puisqu'aucune route n'y mène et que l'on ne peut y aller que par la mer. La plage, de sable noir, n'a rien de grandiose et est même quasiment inexistante à marée haute. Mais c'est quand même assez plaisant: il n'y manque rien, entre les tables et les parasols, les vendeurs de bière et de cocos. Nous y avons passé deux jours très sympas, dans un hostal de bois très agréable. Bon, sans électricité ni eau le premier soir, et de l'eau en insistant lourdement les autres jours, mais ici, mettre la pompe en route pour alimenter la réserve sur le toit relève déjà de l'effort intense!
De là, retour sur Cali pour une dernière nuit. 
En achetant de l'eau dans une toute petite tienda à 150m de notre guesthouse en prévision de la route du lendemain, nous avons été un peu surpris par un déploiement policier un peu surprenant dans le quartier San Antonio particulièrement paisible. Et nous avons appris que, tout bonnement, le président de Colombie aller passer dans l'heure dans la tienda pour une visite à ses amis locaux du parti. Et effectivement, une heure plus tard, Juan Manuel Santos a débarqué d'une voiture avec force abrazos et embrassades pour venir boire une bière devant la porte avec ses potes! Plus simple n'est pas possible!
Le lendemain, départ pour Popayan que nous comptons rejoindre en deux jours. Le premier jour, étape dans un gros bourg du nom de Mondomo. Nous arrivons dans le village en doublant une impressionnante file de camions et de bus de plusieurs kilomètres. Bon nombre d'entre eux ont, soit le pare-brise, soit des vitres brisées. La route est couverte de cailloux, de débris de verres, de pneus brûlés. Et nous apprenons que les cafétéros du pays bloquent la route depuis hier. En bout du blocage, une armée de policiers arrêtent la circulation. Nous trouvons quand même à nous loger.
Le lendemain, rien n'a bougé! Après avis policier,nous attaquons quand même notre route pour Popayan. Au début, tout va bien! Nous sommes seuls sur la route avec quelques rares motos, mais très vite nous tombons sur les premières barricades. Généralement ici, pour bloquer la route c'est trois coups de tronçonneuse sur les arbres du bord et le tour est joué! Quelques rochers, des bouts de clôture avec barbelés, deux poignées de clous tapissiers pour corser le tout et surtout, tous les restes de la folle soirée sous la forme des bouteilles de bière et d'aguardiente brisées sur la route. Entre Mondomo et Piedamo soit une trentaine de km, nous passons vingt ou trente barrages de ce type avec ou sans occupants. Ceci dit, sans aucune agressivité envers nous, bien au contraire!
Arrivés à 2 km de Piedamo, ça se complique! Le dernier barrage, où police et manifestants se font face, est lui complètement étanche: on ne passe pas! Au bout d'un moment, un des manifestants nous indique un moyen de contourner ce dernier barrage en passant par des chemins creux dans la montagne. En fait de contournement, nous allons nous payer 10 km de montées et de descente dans les cailloux et la boue, sans trop savoir d'ailleurs si nous sommes sur la bonne voie ou perdus! ET... nous finissons par retomber sur la panaméricaine, à un ou deux km du barrage! Ouf!
De là à Popayan, c'est presque une promenade de santé d'autant que la route est pour nous!
Visite de Popayan, là aussi une superbe ville coloniale. Au bout de deux jours, il faut penser au départ pour San Agustin. Les 120 km de route nous sont fortement déconseillés: pas d'hébergement, route non goudronnée et surtout forte présence de la guérilla. La solution est donc de rallier San Agustin en bus. Oui, mais, avec le blocage de toutes les routes, plus rien ne roule! D'ailleurs, l'essence commence à manquer! Et ce matin, alors que nous commençons à calculer combien de jours nous pouvons rester bloqués avant que ça ne compromette le reste du voyage, nous tombons, au terminal de bus où nous sommes venus aux nouvelles, sur un gars de San Agustin qui se fait fort de nous conduire, avec 3 autres naufragés, nous et les bicyclettes.
Arnaque, pas arnaque? Finalement non, puisque nous y sommes. Certes, les derniers km n'ont pas été de tout repos! Il a fallu laisser la voiture et terminer à pied, à travers une finca, pratiquement à deux pour pousser le vélo dans les montées, afin de contourner un ultime "paro".
Demain visite!
Cinquième jour de paro cafétero!
A bientôt

Chien caleño
Parque del gato

Musée del Oro de Cali

Juanchaco

Ladrilleros




technologie avancée!

Juan Manuel Santos, Président de Colombie

Paro cafetero
barrage ...
... et robocops
un la roue avant, l'autre la roue arrière! pas de jaloux!
Celui-là, je viens de le découvrir!
chivas

Popayan

sortie de messe!



A la pompe!





2 commentaires:

Anonyme a dit…

quelle aventure!!!à deux celâ doit ètre marrant.plus jeune,je me vois faire des expériences comme ça!!

profitez,profitez et faites nous plaisir.

gros bisous3.

tatie fa.

Anonyme a dit…

et bien cette fois c'est l'aventure avec montée d'adrénaline!!!!mais c'est bien
bises
kat